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NOUVEAU SUR WAROS

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AIDE DE JEU / L'HÉRÉSIE D'ULFARAN


Cette aide de jeu m'a été inspirée à l'occasion de l'élaboration de la campagne "Veni Sigmarius". Elle s'inspire de quelques passages du background officiel de la Campagne Impériale pour WFRP1 et des bribes du fanzine non-officiel Warpstone 15# qui traite du culte de Sigmar, que j'ai mêlé à l'histoire des hérésies de l'église chrétienne et à du développement personnel. Tout cela n'est donc en aucun cas officiel mais peut peut-être servir de piste d'inspiration pour vos propres aventures.


LE SIGMARISME, UNE FOI MONOLITHIQUE

Le couronnement de Sigmar Heldenhammer par l'Ar-Ulric
En 2502, Le culte de Sigmar, Divinité Patronale de l'Empire, repose sur un credo unique, la primauté de l'Empire, et quelques points doctrinaires cardinaux qui ne supportent aucune déviance. Cette stricte observance est renforcée par une participation mystique du peuple dont la foi inébranlable est exaltée par le danger, réel, qui se masse aux frontières du royaume, dans ses forêts obscures et jusque dans le cœur des hommes, la corruption du Chaos ! Son clergé s'organise selon une architecture rigide. A son sommet, le Grand Théogone, Yorri XV, le plus haut dignitaire spirituel du culte et représentant de Sigmar dans le Vieux Monde, règne sur des Archi-Lector, des Lector, un clergé organisé en 3 ordres cultuels (l'Ordre du Marteau d'Argent, l'Ordre de la Torche et l'Ordre de l'Enclume) et plusieurs Ordres Templiers.

Pourtant, durant les premiers siècles qui suivirent la déification de l'empereur Sigmar Heldenhammer, le culte de Sigmar à peiné à imposer son hégémonie à travers l'Empire.

0-500 CI, L'ÉTABLISSEMENT DIFFICILE DU CULTE DE SIGMAR

Les premiers temps du Sigmarisme sont une longue période de trouble théologique. 

Bien que l'adhésion du peuple de l'Empire se soit très tôt réalisée, Sigmar Heldenhammer, le héros mortel unificateur des tribus de l'Empire couronné empereur par l'Ar-Ulric a eu du mal à se défaire de cette pesante tutelle et à devenir Sigmar, la divinité patronale de l'Empire. Le premier siècle CI est le témoin de nombreux affrontements théologiques avec le culte de Ulric, méfiant de cette nouvelle religion et jaloux de l'expansion de son pouvoir spirituel sur ses fidèles. 

Aussi bien, de fortes divergences de point de vue théologique entrainent des dissidences et opposent différentes églises du culte de Sigmar naissant. Ces conflits religieux sont d'autant plus difficiles à démêler que l'autorité des Contes-Électeurs commence à s'accroitre et qu'ils se mêlent à des rivalités de pouvoir entre les grandes cités émergentes de l'Empire. 

WINRULF DE MUNZHAUSEN

Les informations qui suivent proviennent d'une œuvre profane écrite en 1921 CI par Melchior Vöger de l'Universität  de Nuln qui recense les principaux acteurs historiques du culte de Sigmar : 

"Winrulf nait à Munzhausen dans le Stirland, en 483 CI. A peine âgé de 16 ans, il s'engage dans l'armée des Asobornes, tribu du Stirland qui vénère Ulric. Sa conversion au culte de Sigmar date des environs de l'année 500 CI. Winrulf appartient alors à un bataillon qui lutte contre les Peaux Vertes qui infestent la HundsheimerWald (vaste forêt du Nord-Est du Stirland) et menacent la  ville de Marburg. Tombés dans une embuscade, tous les compagnons d'armes de sa patrouille sont massacrés. Une comète à double queue traverse alors le ciel du Stirland. Winrulf, tombé à genoux, fait la promesse solennelle de vénérer Sigmar si celui-ci lui transfère la force de survivre. Possédé par une force extatique, Winrulf défait tous les Orques dans un combat sans merci. Il rejoint le Grand Temple de Sigmar à Reikdorf (Altdorf) où il fait sienne la foi Sigmarite et incorpore l'Ordre du Marteau d'Argent dont la fonction est de promouvoir la gloire de Sigmar et la propagation de son culte. Les années qui suivent sont une longue errance initiatique qui le mène dans les royaumes septentrionaux du Middenland, du Nordland, où la foi sigmarite a du mal à se propager. Winrulf s'y manifeste par un prosélytisme très convaincant."

Le court passage ci-après est extrait de ce qui est très certainement le premier écrit connu d'Ulfaran. Traduit en Classique du "die Herrlichkeit das Sigmar, die Hammer Völker", œuvre originelle rédigée en ancien Reikspeil qui est aujourd'hui disparue, le "Gloria Sigmarius, Malleum Populis" (de la Gloire de Sigmar, le Marteau des Peuples) est une apologie de Sigmar rédigée aux environs de 525 CI, à Sigmaringen dans le Stirland dont Ulfaran fut l'Ecclésiaste. Le style très énergique qui reflète la personnalité bonhomme et opiniâtre de Winrulf est particulièrement adapté au menu peuple à qui il est destiné. Avec toute sa fougue déclamatoire, Winrulf exhorte les fidèles de Ulric à adopter la foi de Sigmar. 

"[...] et alors que mon cœur était paralysé de honte et accueillait déjà la sérénité que Mòrr, la divinité aux sombres ailes, affuble au vaincu, une comète à double queue balaya les nues. " Sigmar tout puissant au marteau glorieux, unificateur des tribus, donne-moi la force de survivre, donne moi l'honneur de rejoindre les braves qui acclament ton nom ! ". Et je sentis alors sa force divine du combat me posséder. Et des têtes coupées de mes ennemis, hideusement figées dans l'expression d'horreur de la révélation du pouvoir de Sigmar en moi transféré, jaillissait le flot d'un sang impur ! [...] "

L'ULFARISME

Winrulf de Munzhausen, dit Ulfaran
Le cheminement ecclésiastique de Winrulf dans le culte de Sigmar nous est connu grâce à la compilation des archives scripturaires du Grand Temple d'Altdorf

Winrulf intègre l'Ordre de la Torche et est ordonné Ecclésiaste au temple de Sigmaringen (Stirland), puis Lector du temple provincial de Wurtbad aux alentour de 520 CI, où selon la tradition perpétrée par le Grand Théogone Kazgar Ier, il prend le patronyme nain de Ulfaran. Le préfixe "Ùlfr" qui signifie "Wolf" en Reikspeil et loup en Occidental, rappelle intentionnellement sa vénération originelle à Ulric et tend à signifier, avec plus de grandeur, la victoire de Sigmar en son âme.  

C'est à partir de cette époque, à Wurtbad, que Ulfaran commence à professer la doctrine qui porte son nom. l'Ulfarisme prophétise le retour de Sigmar au temps du "l'Ultime Combat" contre les ennemis de l'Empire, leur anéantissement total et définitif, puis son règne sans fin dans "l'Empire Éternel". L'Ulfarisme soutient la thèse que Sigmar, de nature mortelle, conscient de sa limitation, a rejoint le sein des dieux dans l'immatérium pour acquérir la puissance divine nécessaire à faire triompher l'Empire des dangers qui le menacent. L'Ulfarisme exhorte les valeurs martiales et héroïques et tend, à l'instar de Sigmar Heldenhammer, à la transcendance de la propre nature du fidèle pour la gloire de l'Empire. L'Ulfarisme a une diffusion et un rayonnement géographiquement peu important mais obtient une oreille très complaisante parmi les classes sociales militaires et guerrières du Stirland et du Reikland.

OTTOCKAR III ET L'INSTAURATION D'UNE ORTHODOXIE SIGMARITE

Dès 386 CI, le premier concile général tente de définir une orthodoxie. De nombreux autres suivent mais aucun ne permet de dégager une règle canonique. Les différentes conceptions du Sigmarisme cohabitent ainsi jusqu'au 6ème siècle CI.  La principale pierre d'achoppement du Sigmarisme primitif, responsable de menaces internes dont le culte d'Ulric se sert pour le discréditer, réside toujours sur la détermination de la nature réelle de son dieu. 

En 530 CI, le Grand Théogone Ottockar III décide de réorganiser le culte de Sigmar et tente d'unifier sa foi là où les conciles précédents ont échoué à résoudre les dissensions doctrinales. Ottockar III appartient à l'aristocratie sacerdotale du Grand Temple de Reikdorf, berceau historique du Sigmarisme, qui essaye d'imposer la ligne doctrinale selon laquelle Sigmar est un être de nature purement divine précipité dans le monde matériel par la nécessité conjoncturelle d'unifier les tribus contre le péril des Gobelinoides. En d'autre terme Sigmar n'a pris une forme humaine que pour s'incarner et agir dans le monde matériel mais sa substance, divine, réside de tout temps dans l'immatérium. Cette posture doctrinale est fortement appuyée par les seigneurs du Reikland, descendants des Unberogens, tribu dont est issu Sigmar Heldenhammer, afin de faire valoir leur prééminence de droit divin sur les autres maisons nobiliaires de l'Empire. 

Au terme d'un long processus conciliaire qui s'étend sur plusieurs années dans la cité de Reikdorf (l'actuelle Altdorf), véritable combat pour l'orthodoxie du culte de Sigmar, l'église de Reikdorf impose sa position et condamne définitivement les prétentions de tous ceux dont la croyance induit, d'une manière ou d'une autre, une nature mortelle de Sigmar. 

Ulfaran est taxé d'hérésie, excommunié, et exilé dans les lointaines régions orientales de l'Empire. 

L'EXIL ET LA POSTÉRITÉ D'ULFARAN

La pensée d'Ulfaran n'a laissé qu'une trace ténue dans l'histoire du culte de Sigmar. Au début du 26ème CI, de très rares textes sont conservés de ce qui constitue la nature exacte de ses conceptions et de sa prophétie. Ses écrits majeurs ont été détruis et ne sont plus que connus par des sources indirectes. 

Dans son exil, Ulfaran se serait rendu dans l'Ostland qui depuis toujours, au cours de son histoire, fut exposé aux incursions du Chaos, province où sa doctrine, malgré son bannissement, était plus à même de recevoir une certaine sympathie quant aux thèmes du retour de Sigmar pour défendre l'Empire de ses ennemis. On prétend qu'il y aurait bâti un monastère secret dans la Forêt des Ombres où il aurait continué à développer et enseigner sa doctrine. Dans le secret et la solitude de son exil, elle aurait pris une nature plus magique dans le dessein de développer un puissant rituel d'invocation capable de réincarner Sigmar dans la réalité matérielle au jour de "l'Ultime Combat". Ces travaux réclamant de s'aventurer toujours plus avant dans les profondeurs impénétrables de l'immatérium, là où résident la substance des entités surnaturelles et la source de toute magie, Ulfaran aurait perdu la raison. On ne sait le degré d'achèvement de ce rituel mais tout laisse à penser que ses fidèles ont continué d'étudier et de prolonger ses travaux. 



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